Nous y sommes enfin, le dernier jour de la traversée des Pyrénées. Les sentiments sont partagés entre l'envie de finir rapidement et celle de profiter de chaque instant. Psychologiquement, c'est un défi de réaliser que c'est la dernière ligne droite. Aujourd'hui, nous traversons les Pyrénées-Orientales, direction la mer. Une étape annoncée avec un grand col à franchir et beaucoup de descente ensuite, pas trop compliquée en apparence.
L'envie de finir rapidement cette étape se mêle à un manque de motivation, car ce sont les grands cols qui me passionnent. Ici, nous sommes au pied des Pyrénées, dans des reliefs moins abrupts. Le Canigou est en face, mais le paysage environnant est composé de vignes et d'oliviers, témoignant de la proximité de la mer. Une étape d'environ 4 heures nous attend, avec un sentiment d'envie d'en finir rapidement.
L'ascension du col de Palomère
L'étape débute calmement avec 10 km en groupe, puis commence la montée du col de Palomère. C'est une longue ascension de 22 km avec 700-800 mètres de dénivelé, le long d'une vallée magnifique mais usante. Le paysage des gorges est splendide, mais la chaleur rend l'ascension pénible. Après 14 km, la pente s'accentue, et bien que les jambes soient bonnes, les douleurs aux fesses sont handicapantes. Le groupe souffre aussi, mais nous restons soudés et groupir.
Le col de Palomère, avec ses sections alternant montées et petits replats, est éprouvant. Malgré cela, c'est une belle ascension pour l'été, ou même pour l'hiver, car il ne dépasse pas les 1000 mètres. En haut, l'émotion est palpable en réalisant que c'était le dernier grand col de cette traversée. La descente, bien que longue, est une libération. Ensuite, la route vers Collioure est particulière, avec environ 70 km de descente entrecoupée de petites montées comme le col du Xatard ou d'autres routes plus pénibles.
Une fin moins motivante
Après le col de Palomère, la motivation baisse. La descente est fastidieuse et peu agréable, et bien que nous envoyions encore du braquet, le cœur n'y est plus. La traversée des Pyrénées touche à sa fin, et la nostalgie s'installe.
Arrivée à Collioure : fierté et nostalgie
À Collioure, c'est un mélange de soulagement, de fierté, mais aussi de tristesse. La réalisation que c'est fini et qu'il faut retourner à la routine est émouvante. Passionné de cols, c'est un besoin pour moi d'escalader les montagnes, et maintenant, je vais devoir attendre la prochaine aventure.
Une aventure incroyable
Cette traversée des Pyrénées a été une aventure extraordinaire, comparable à la vie elle-même : un parcours de A à B avec des choix à faire, des cols à gravir, des épreuves à surmonter. Il faut savoir faire face aux éléments, aux orages, à la pluie, au froid, à la chaleur. Les descentes sont difficiles à négocier et il faut savoir faire preuve de prudence par instant. La vie quoi...
Elle m'a rendu plus fort et m'a fait réaliser (encore une fois) l'importance de profiter de chaque instant. C'est une expérience que je recommande à tous, car avec un minimum d'entraînement, elle est accessible à beaucoup. Chacun peut trouver sa route, changer un col et y arriver. Certains du groupe n'avait jamais pédalé autant. Ils y sont tous arrivés. Ce ne sera sûrement pas ma dernière traversée, car cette aventure a été l'une des plus enrichissantes de ma vie. Peut être que la traversée des Alpes m'attend pour l'an prochain :)
Résumé : 102km et 1 580d+
Difficulté de l'étape : ⭐⭐⭐
Beauté : ⭐⭐⭐
Trace GPX :
Comments