La septième étape s'annonçait comme une des dernières lignes droites vers la mer. Pour cela, il fallait d'abord conquérir le port de Pailhères avec ses 2000 mètres d'altitude, et gravir les cols des Moulis et de Garavel, avant de terminer par le col de Jau. Une journée pleine de dénivelé nous attendait, avec la sensation excitante de se rapprocher de l'objectif.
Un départ pluvieux mais prometteur
La nuit avait été perturbée par de violents orages et une pluie battante. Nous avons dû attendre jusqu'à 9h30 pour partir, en raison des averses persistantes. Certains voulaient partir plus tôt, mais nous avons bien fait d'attendre car le ciel s'est éclairci à 9h30, nous permettant de commencer sous de meilleurs auspices. Avec un grand saut vers les 3 derniers cols de la journée, inconnu au bataillon.
Le Port de Pailhères : une montée exigeante
À peine un kilomètre après le départ, nous avons attaqué le port de Pailhères, l'un des joyaux des Pyrénées. Cette ascension de 19 kilomètres à 6,5% commence par une partie roulante avant de se corser. Connaissant bien ce col, je l'ai monté à une allure modérée avec Jonathan, à une moyenne de 10,5 km/h. Les 12 derniers kilomètres à 8% ont été rendus plus supportables grâce au vent dans le dos. Malgré un mal de fesses persistant, j'ai pu apprécier cette montée, avec un vent glacial au sommet et une descente sinueuse mais magnifique. Certainement l'un des versants les plus beaux des Pyrénées.
Col des Moulis et Col de Garavel : enchaînement de petits
Nous avons ensuite rejoint les routes menant au col des Moulis et au col de Garavel. Ces ascensions, bien que faciles avec des pourcentages ne dépassant pas 5-6%, offrent des routes étroites et pittoresques à travers la campagne. L’enchaînement de ces petits cols, bien qu’ajoutant du dénivelé, s’est fait dans la décontraction avec Thibaut et John. Un troupeau de cochons a même croisé notre route, ajoutant une touche de ruralité à l'étape. Après un repas au col de Garavel, nous avons entamé une descente agréable de 7-8 km avec l'ensemble du groupe.
Le Col de Jau : une montée rapide et exaltante
Le col de Jau (jôôôôôôôôôôô) fut notre dernier défi de la journée. Partis en groupe, Thibaut et moi avons décidé de mettre les watts, montant à une moyenne de 14,5 km/h grâce au vent dans le dos. Bien que ce col soit couvert de forêt et offre peu de vue, il est similaire au col d’Aspin avec des pourcentages réguliers, le décor en moins ! La descente, longue de 20 km, nous a conduits à Prades, un charmant village. Les paysages de cette descente étaient incroyables, marquant un changement de climat et de région, nous rapprochant de la Méditerranée. Ca sentait la fin...
Cette journée s’est déroulée de manière très positive, malgré les douleurs aux fesses. Nous avons terminé l’étape dans un hôtel avec une vue splendide sur le Canigou et une piscine, parfait pour un apéro bien mérité avec les copains. Ce fut la dernière journée véritablement montagneuse, le sentiment d’avoir presque terminé l'aventure était présent, mêlé à une pointe de nostalgie pour les moments passés. La dernière étape ici.
Résumé : 80km et 2 480d+
Soirée : Best Western Le Vauban
Difficulté de l'étape : ⭐⭐⭐
Beauté : ⭐⭐⭐⭐
Trace GPX :
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