La troisième étape de notre traversée des Pyrénées s'annonçait spéciale, intégralement située dans les Hautes-Pyrénées. Avec au programme l'ascension du mythique Col du Tourmalet et de l'un des plus beaux cols des Pyrénées, la Hourquette d'Ancizan, cette journée semblait un peu plus abordable que les précédentes, du moins en apparence.
Des jambes lourdes et une motivation à toute épreuve
Après une bonne nuit de repos, nos jambes étaient cependant encore marquées par les efforts des jours précédents. Les deux premières étapes, avec des dénivelés cumulés dépassant les 3000 mètres et des pourcentages parfois proches de 20%, avaient laissé des traces. Malgré une fatigue palpable et des débuts de crampes dès le réveil, un copieux petit-déjeuner nous a redonné des forces. Connaissant bien les cols à venir, nous étions prêts à attaquer cette nouvelle journée avec détermination.
La montée du Tourmalet
Nous avons commencé par un faux plat d'environ 15 à 20 kilomètres, ponctué de petites bosses, qui a permis de bien réveiller nos jambes avant d’attaquer le Col du Tourmalet. Ce col, depuis Luz-Saint-Sauveur, s'étend sur 19 kilomètres avec une pente moyenne de 7,4%. Les cinq à six premiers kilomètres, relativement modérés avec des pentes de 5 à 7%, ont été parcourus en compagnie de Thibaut et Jo. Progressivement, les sensations se sont améliorées et nous avons augmenté le rythme, laissant Joe derrière pour adopter une allure plus soutenue.
Ce jour-là, le Tourmalet était fermé aux voitures, ce qui a transformé la montée en une véritable fête cycliste avec une multitude de vélos sur la route. Nous avons profité de l'absence de véhicules pour grimper avec énergie et doubler de nombreux cyclistes, ce qui a renforcé notre motivation. La régularité de la pente nous a permis de maintenir un bon rythme tout au long de l’ascension. Les derniers kilomètres, offrant des vues spectaculaires, ont été particulièrement gratifiants. En atteignant le sommet, nous avons profité de l'absence de problèmes d'oxygénation et des conditions climatiques favorables pour apprécier pleinement cette montée mythique.
La descente vers la Hourquette d'Ancizan
La descente rapide du Tourmalet, atteignant des vitesses de 70 à 80 km/h, nous a conduits vers la
Hourquette d'Ancizan. Après une pause bien méritée, nous avons attaqué ce col, considéré comme l’un des plus beaux des Pyrénées. La montée de 9 kilomètres à 5% est relativement douce, ponctuée de paysages enchanteurs. Au départ, nous avons traversé une forêt luxuriante, avec le chant des oiseaux et le murmure des cours d'eau. Ensuite, la route s’est dégagée pour révéler un cirque verdoyant et spectaculaire.
Cette montée, malgré quelques segments en descente, n’a pas présenté de grandes difficultés. Nous avons pris un rythme modéré, profitant de la beauté naturelle et de l'atmosphère apaisante de ce col. La descente sinueuse qui a suivi nécessitait une attention particulière en raison des graviers présents sur la route, mais offrait également des vues magnifiques sur les falaises environnantes.
Une étape en deux temps
Cette troisième étape s’est divisée en deux temps distincts : une ascension rapide et énergique du Tourmalet suivie d’une montée plus douce et contemplative de la Hourquette d'Ancizan. Avec seulement 90 kilomètres au compteur et un dénivelé moindre comparé aux jours précédents, cette journée a permis de combiner performance et récupération. L'arrivée à l'hôtel, avec la possibilité de se détendre dans une piscine, a été la cerise sur le gâteau. Les conditions climatiques, débutant sous un ciel couvert pour finir sous un soleil éclatant et une chaleur de 30 à 32 degrés, ont également contribué à rendre cette journée mémorable. En résumé, une très belle étape avec deux cols emblématiques des Pyrénées, parfaitement appréciée et maîtrisée. La suite ici
Résumé : 88km et 2 500d+
Soirée : Hôtel Neste de Jade
Difficulté de l'étape : ⭐⭐⭐⭐
Beauté : ⭐⭐⭐⭐⭐
Trace GPX :
Komentáre