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Photo du rédacteurRomain Bougourd

Top 10 du 21e siècle : Peter Sagan, la distinction comme leitmotiv

Triple champion du monde et septuple maillot vert du Tour de France, Peter Sagan a trusté les podiums tout au long de la décennie 2010. Régulier et polyvalent, il a brillé sur les pavés, au sprint et mérite sa place dans notre top 10. Il passe aussi la majeure partie de ses saisons avec un maillot distinctif sur les épaules, que ce soit le vert, celui de champion national ou de champion du monde. Un vrai leitmotiv


Un excentrique showman. C’est l’image que Peter Sagan a renvoyée au début de sa carrière lorsqu’il courait sous les couleurs de la formation Liquigas. Adepte des roues sur son vélo, il amusait le public, aimait faire le show, jusqu’à aller trop loin en pinçant les fesses d’une hôtesse qui félicitait Fabian Cancellera, vainqueur du Tour des Flandres devant le Slovaque en 2013. S’il préfère oublier cet épisode, on apprécie ce caractère extraverti qui manque dans le cyclisme. Personnage unique dans le peloton professionnel, le Slovaque possède, outre cette personnalité rafraichissante, un palmarès fantastique qu’il va continuer à étoffer d’ici sa retraite, puisqu’il a tout juste 30 ans.


Pourquoi lui :


Connaissez-vous de nombreux coureurs capables de remporter le titre de champion du monde sur route, le maillot vert de meilleur sprinteur du Tour de France, des classiques pavées et même des courses par étapes ? On vous met au défi d’en trouver encore en activité. Car pour nous, il n’y en a qu’un : Peter Sagan. Si le Slovaque affiche l’un des plus beaux palmarès du peloton, c’est parce qu’il se repose sur plusieurs qualités rares. Très bon sprinteur, il sait passer les bosses pour briller lors des étapes vallonnées, et fait partie des références sur les pavés. Polyvalent, Sagan brille aussi par sa régularité et son endurance : souvent placé dans le top 5 des sprints massifs, il fait partie des rares coureurs capables de briller tout au long de l’année. De mars à septembre, de Paris-Nice aux mondiaux, Hulk est partout.


Avec 114 victoires professionnelles, il est le 4e coureur en activité le plus victorieux, derrière André Greipel, Mark Cavendish et Alejandro Valverde. Gend-Wevelgem, les Tours de Californie et de Pologne, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, le Grand Prix de Québec, mais aussi le championnat de Slovaquie (6 fois !) figurent à son tableau de chasse. De quoi établir un curieux mais impressionnant record : pendant 8 ans, soit entre le 14 juin 2011 et le 23 juin 2019, Sagan a porté à chaque course en ligne un maillot distinctif : champion national, du monde, de leader ou du classement par points. Un fait qu’il résumait avec insolence en 2016 : « si je perds le jaune, j’ai le vert. Si je perds le vert, j’ai le maillot arc-en-ciel. » De quoi placer le bonhomme dans la hiérarchie des champions. Il a su enchaîner les exploits, banalisant presque ses victoires au classement du maillot vert. De quoi forger une véritable légende.


Ses plus grands exploits :


S’il n’est pas le meilleur sprinteur du siècle, il est sans contestation le plus complet de sa décennie, en témoignent ses plus grands exploits. Le Slovaque a établi deux records qui semblent aujourd’hui absolument inaccessibles. Tout d’abord, ses sept maillots verts sur le Tour de France, qui montrent sa régularité, sa complémentarité mais aussi son intelligence de course. Avec 12 victoires d’étape sur la Grande Boucle, le leader de la Bora-Hansgrohe est bien loin de Marc Cavendish (30) et même de Marcel Kittel (14). Mais ce n’est pas en enfilant les bouquets aux arrivées qu’il a construit ses succès (il n’a d’ailleurs remporté aucune étape en 2014 et 2015), mais en étant toujours placé lors des sprints massifs et en allant chercher des points lors des sprints intermédiaires des étapes de haute ou moyenne montagne. Ainsi, il a su souffrir dans les côtes et la jouer filou quand les autres sprinteurs tentaient de rester dans le grupetto.


Sa polyvalence lui a permis d’effacer Erik Zabel, monstre de la T-Mobile et référence du sprint mondial avec ses six maillots verts consécutifs entre 1996 et 2001. Un record que Sagan comptait bien améliorer en 2017 et 2020. S’il a été exclu il y a trois ans pour un sprint irrégulier à Vittel, il est tombé sur plus fort que lui cette année en la personne de Sam Bennett. Mais il n’a pas dit son dernier mot, et ses tuniques de meilleur sprinteur ne sont pas la seule trace du Slovaque dans la légende du cyclisme.


Codétenteur du nombre de titres de champion du monde sur route (3), Sagan a la particularité d’avoir porté le maillot irisé trois années consécutives. Un exploit monumental qui démontre sa polyvalence et son mental. A Richmond en 2015, il réussit à rester au contact malgré le relief de la course et fait la différence dans un passage pavé face à des spécialistes du genre comme Greg Van Avermaet ou Zdenek Stybar. En 2016 à Doha, il s’impose au sprint devant Mark Cavendish et Tom Boonen, démontrant qu’il fait partie des plus grands sprinteurs du moment. Enfin à Bergen en 2017, et malgré une semaine à lutter contre une maladie, il devance de quelques millimètres le local et favori de l’épreuve Alexander Kristoff. Un record historique, mais à 30 ans, rien ne dit qu’il n’obtiendra pas un 4e maillot arc-en-ciel…


Ce qui lui manque :


Malgré ce palmarès long comme le bras, il manque bien une ligne au palmarès du Slovaque. Alors qu’il s’agit du Monument qui semble le mieux lui convenir, Milan-San Remo n’a jamais souri à Sagan, en 10 tentatives. En terminant six fois dans le top 5 et en échouant deux fois sur la 2ème marche du podium, le triple champion du monde a souvent craqué dans les derniers mètres. On pense notamment à ce sprint à trois face à Kwiatkowski et Alaphilippe en 2017. Le Slovaque s’était fait surprendre par le Polonais qui était a priori le moins rapide, mais aussi le plus malin.


Et bis repetita en 2018. Toujours placé, jamais vainqueur à San Remo. Même s’il aura certainement encore des occasions, comme l’a prouvé le succès de Vincenzo Nibali en 2018, à 34 ans. Il reste donc au moins 4 ans au triple champion du monde pour mettre fin à cette anomalie et entrer dans un nouveau cercle fermé, celui des vainqueurs de trois des cinq monuments du cyclisme. Ils sont 25 dans l’histoire, mais seulement deux au XXIe siècle : Fabian Cancellara (1 Milan-San Remo, 3 Tour des Flandres et 3 Paris-Roubaix) et Philippe Gilbert (1 Liège, Tour des Flandres et Paris-Roubaix, et 3 Tour de Lombardie). De quoi faire entrer un peu plus le Slovaque dans la légende du cyclisme.


Ses records :


- Co-Record de victoires aux Mondiaux en ligne : 3

- Record du nombre de victoire d'affilée aux mondiaux : 3

- Record du nombre de victoire sur Gend-Wevelgem : 3

- Record du nombre de maillot vert : 7

- Record de victoire sur le GP Québec : 2


Son palmarès (non exhaustif) :


- 1er Championnats du monde 2015, 2016, 2017

- 7 fois maillot vert du Tour de France (de 2012 à 2016, puis 2018 et 2019)

- 12 victoires d’étapes sur le Tour de France

- 1er Tour des Flandres 2016

- 1er Paris-Roubaix 2018

- 1er Gent-Wevelgem 2013, 2016, 2018

- 1er GP Québec 2016 & 2017

- 114 victoires


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