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Photo du rédacteurQuentin DURAND

Col de Romme et col de la Colombière : la double épreuve

Le premier grand rendez-vous du Tour de France 2021 était fixé le samedi 3 juillet 2021. Ce jour-là, le peloton devait s’agiter et les leaders se démasquer dans l’étape Oyonnax – Le Grand Bornand. Le juge de paix se situait dans les 30 derniers kilomètres lors de la double Ascension Col de Romme – Col de la Colombière. Vélofuté vous décrypte ces deux cols, ou plutôt cette double vague.


Vous connaissez tous le dicton : à deux, on est toujours plus forts. Il va de pair avec cette formidable et épique double ascension. L’enchainement des deux montées est très costaud. Cette double vague est un véritable challenge pour les amateurs et un vrai terrain miné pour les professionnels. Vous cumulez 16,3km d’ascension à 8,6% de pente moyenne. Un sacré morceau ! Attardons nous sur les profils pour mieux comprendre.


Col de Romme


De prime abord, on peut se dire « 9km d’ascension, c’est court ça va aller ». Ce n’est pas tout à fait vrai car l’enjeu d’un col court, c’est de savoir gérer son effort. On aurait la fâcheuse tendance à vouloir en finir plus vite. C’est souvent une erreur. Le col de Romme ne se prend pas à la légère, il se respecte.


Un bon entrainement est nécessaire avant de se lancer à l’abordage du col et un échauffement est vivement conseillé. On vous encourage également à utiliser un petit braquet : 30x34 ou 28x34 iront parfaitement. En effet, quand on se retrouve au pied, on voit un véritable mur de bitume devant soi. On comprend que l’on va passer un mauvais moment.


Les quatre premiers kilomètres sont terribles : 10% de pente moyenne. L’acide lactique sera déjà là ! L’enchaînement des forts pourcentages est très éprouvant. Après ce gros effort, un répit à 6% (oui dans Romme, on peut appeler ça du répit) de quelques hectomètres viendra vous sauver des crampes juste avant d’arriver à Nancy sur Cluse. Après cette très voir trop courte accalmie, c’est reparti pour un nouveau « mur » de 9% jusqu’au sommet. 9km d’ascension, c’est bien assez long en réalité non ?

Crédits : bosses21.com

Les paysages ? On vous avoue que l’on n’en a guère profité. Nos yeux étaient rivés sur le cintre. On en connait d’ailleurs le moindre détail. Dans tous les cas, vous n’aurez que peu de visibilité sur la vallée du fait de la végétation fournie. Néanmoins vous apprécierez l’ombre qu’elle procure en temps de forte chaleur. Le dernier kilomètre est plutôt tranquille et permet de récupérer avant la descente et la seconde vague qui vous attend.


Le Reposoir


Son nom nous conseille de s’y reposer avant d’enchainer. Au passage, c’est un lieu très agréable pour une pause bien méritée. On se retrouve au reposoir comme en pleine mer quand une foutue vague arrive alors que l’on vient toute juste de passer la précédente. Nous sommes dans un creux et on attend d’être embarqué par la seconde. Vous voyez le truc ? Le calme avant la tempête… ! (On n’a pas trouvé mieux comme métaphore).


La Colombière



Rien à voir avec les colombes qui annoncent la paix. Bien au contraire, vous entrez en guerre. Les jambes encore un peu tendues, c’est dans ces conditions que l’on part affronter le col de la Colombière et ses 7,5km à 8,5%. Il va falloir sortir les rames et pour ceux qui n’ont plus de force, il est trop tard. Branlebas de combat, on y va ! Cette deuxième ascension est d’autant plus difficile que l’on a l’autre dans les pattes.

Crédits : bosses21.com

Le premier kilomètre est assez clément avec 6% (tiens ça paraît plat !). Les 7 prochains qui tournent entre 9 et 10% sont beaucoup moins drôles.



4 lacets vous attendent et vous serviront de rampe de lancement pour affronter les lignes droites interminables de la Colombière. C’est d’ailleurs ce qui caractérise le plus ce col. Après quelques kilomètres, on aperçoit au loin le chalet-bar de la Colombière synonyme de graal. On sentirait presque la fin et pourtant, l’effet d’optique vous coupera les jambes car la route semble s’étirer sur le flanc de la chaîne de Bargy. Il reste environ 3km à 10% avant d’en finir. Plus on avance, plus on a la fâcheuse impression que le col s’allonge. Oubliez l’ombre de Romme, cet endroit est une fournaise en plein été (nous avons encore les traces de brûlure de 2018). Mais l’avantage, c’est que la vue est dégagée (il faut toujours trouver du positif) pour admirer la magnifique chaîne des Aravis. Le final est éprouvant mais vous finirez par y arriver (on vous le souhaite) et dompter les 1600m d’altitude.


Nous avons pris un vrai plaisir (on ne s'en est rendu compte que deux jours après, le temps de s’en remettre) à escalader ces deux cols et nous ne serons que vous les conseiller. Ce qui est sûr, c’est qu’à eux deux, Romme et la Colombière sont de sacrés morceaux ! On vous souhaite une belle ascension.

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