Présentation du parcours et des favoris de la septième étape de Paris-Nice 2025. Une étape qui aura subit quelques modifications. Désormais, l'ouverture du week-end niçois se résumera à une course de côte, dont le scénario de samedi est plus qu'ouvert après l'étape dantesque de Berre-l'Etang.

Date de l'étape 7 : samedi 15 mars
Horaire de l'étape : départ à 12 h 25 et arrivée estimée à 15 h 09 environ
Diffusion TV / Retransmission TV : France 3 / Eurosport 2
Une étape de transition, c'était ce qu'était censé être l'étape de la veille à Berre-l'Etang. Bien mal en aura pris aux leaders du classement général, qui ont été surpris par le coup de bordures des Visma - Lease a Bike. Après l'abandon de Jonas Vingegaard, les Guêpes ont su relever la tête et se sont offerts un matelas de sécurité sur les UAE émirates. De quoi voir plus sereinement les étapes à venir. Ne reste plus qu'à passer entre les gouttes - si compliqué ces derniers jours - et dompter les adversaires les plus directs, c'est-à-dire Florian Lipowitz et Mattias Skjelmose.
Profil de l'etape 6 de Paris-Nice 2025 :

Exit le profil originel avec la côte de Belvédère et le col de la Colmiane, les conditions de sécurité n'étant pas réunies pour emprunter cette dernière montée ainsi que sa descente. C'est donc une étape raccourcie avec une montée sèche vers Auron qui attendra le peloton de cette 83e édition de la " Course au Soleil ".
Analyse du parcours de la septième étape de Paris Nice 2025 :
Dans son format initial, l'étape d'Auron comptait 149 kilomètres et 3 690 mètres de déclivité. Désormais la septième étape de ce Paris-Nice 2025 compte 40 kilomètres de moins et culmine 2 586 mètres de D+.
Le départ avec la côte d'Aspremont (9 kilomètres à 5 %) devrait inspirer les grimpeurs, notamment ceux qui ont perdu gros aujourd'hui. Tout laisse à penser que les Visma - Lease a Bike serait enclin à laisser partir un groupe qui n'est pas dangereux. Seulement, le sort de l'étape ne dépend pas des néerlandais. Mais plutôt de leurs adversaires, notamment les Ineos Grenadiers qui verraient d'un bon oeil la maitrise d'une étape courte.
Descriptif du final de la septième étape de Paris-Nice 2025 :
La montée sèche d'Auron (7.3 kilomètres à 7.2 %) sera le juge de paix de cette étape. Loin d'être insurmontable, les pourcentages de cette difficulté ne permettront pas de faire de gros écarts. Combler le débours sur Matteo Jorgenson y apparait impossible, le mettre en difficulté semble se révéler impossible sur de telles pentes. C'est pourquoi l'échappée a de bonnes chances d'aller se disputer la victoire.

A titre de comparaison, la montée d'Auron est un quasi copier-coller de la Loge des Gardes. De quoi jeter un froid aux plus véhéments.

7.3 kilomètres de l'arrivée : pied de la montée finale

5.2 kilomètres de l'arrivée : changement de direction

3 kilomètres de l'arrivée : début d'une portion avec des pourcentages entre 8 et 9 %

1.1 kilomètre de l'arrivée : sans doute, l'endroit où les pentes seront maximales... Loin d'être incroyable, puisque ce n'est qu'à peine plus de 10 % momentanément.

100 mètres de l'arrivée : après un radoucissement à 4.5 %, les pentes seront presque nulles (seulement 1.5 %)

Vue depuis la ligne d'arrivée
Point météorologique de la septième étape de Paris-Nice 2025 :

Malgré une montée finale d'Auron exposée au vent, il ne faudra pas compter sur cet élément pour avoir une influence sur le résultat de l'étape. Ce qui ne sera pas le cas des conditions climatiques. Une nouvelle journée pluvieuse va attendre le peloton.

Pire encore, sur la dernière demie-heure, correspondant à l'approche de la montée finale ainsi que son ascension, les températures vont passées de 5 °C à 0 °C (soit des températures négatives ressenties) et surtout 96.9 % de risques de neige. Des conditions qui devraient favoriser les gabarits les plus lourds parmi les grimpeurs.
Les favoris de la 7e étape de Paris Nice 2025 :
Deux scénarios s'opposent et nos favoris de la 7e étape de Paris-Nice 2025 prendront en compte ces deux scénarios.
D'abord, tournons nous vers une échappée. On annonce une météo pourrie et les écarts sont très grands entre le top 10 et le reste. Des coureurs comme Ben O'Connor ou Lenny Martinez, loin au général, sont des profils très intéressants. Les pourcentages, plutôt roulants de la montée vers Auron plairont aux grimpeurs "lourds" comme l'Australien, là où un poids plume comme le Cannois aura sans doute plus de mal qu'il y a deux jours dans la côte de Saint-André. Dans le profil grimpeur lourd, la carte Ivan Roméo est aussi intéressante tout comme celle de Tobias Foss. Ces profils ont tendance à bien encaisser les conditions difficiles. On se souviendra de la victoire de Ben O'Connor à Tignes, sous un temps pluvieux et des températures au sommet proche des 5 °C. Ce jour-là, le transfuge de l'équipe AG2R avait avec lui des grimpeurs patentés au petit gabarit comme Naïro Quintana ou Guillaume Martin, voire un Sergio Higuita dont on se souvient qu'il avait fait une fringale à cause des mauvaises conditions climatiques.
Lorsque l'on regarde de plus près l'étape de La Loge des Gardes, on peut penser que Ben O'Connor n'était pas dans la meilleure des conditions. Malheureusement le sociétaire de la Jayco - AlUla a été l'une des victimes de la neutralisation, en loupant le coche de la reprise de l'étape. Ce qui l'aura rendu particulièrement énervé à l'arrivée : https://x.com/Eurosport_NL/status/1899853158446243917
Penchons-nous sur sa montée finale. « Benno » avait terminé cette quatrième étape avec Johannes Kulset, Andreas Leknessund et Luca Vergalitto, à 2'10 du vainqueur du jour. Les deux scandinaves d'Uno-X étaient pour l'un dans l'échappée du jour et s’était complètement relevé en étant mangé par le peloton à 4.7 kilomètres de l'arrivée. Quand le plus jeune des deux qui était dans le peloton a été lâché au pied, concédant près de 2 minutes.

Lissant son effort pour minimiser la perte de temps, le vice-champion du monde avait fait une moins bonne montée de 35 secondes par rapport à Lenny Martinez, qui rappelons-le a suivi les offensives de Jonas Vingegaard. Sur le même effort, en compagnie de Ben O'Connor, "Il Bandito" (Vergalitto pour les non initié) a quant à lui développé 427 watts de moyenne. Dans des conditions qu'il apprécie, l'Aussie pourrait donc créer la surprise, comme il a l'habitude de le faire quand on ne l'attend pas. Une chose est certaine, le leader de l'équipe australienne est un tueur en échappée, et pourrait même bénéficier de son débours au classement général pour attaquer avec les leaders. En cas d'offensive, dans un groupe se disputant la victoire, personne ne sauterait dans sa roue immédiatement. En prenant des mètres d'avance précieux, sur une montée qui sied à ses caractéristiques, il pourrait ne jamais être revu.
Du côté du peloton, le scénario dans lequel les leaders du classement se jouent la victoire n'est pas à négliger. La volonté de rouler à toute allure, pour rallier l'arrivée le plus vite possible avec le froid en essayant de maintenir le corps chaud est une option plausible. Si c'est le cas, la puissance d'un Matteo Jorgenson sera à suivre tout comme la résistance de Joao Almeida, vainqueur à la Loge des Gardes, une montée similaire à Auron.
⭐⭐⭐ Matteo Jorgenson
⭐⭐ Joao Almeida - Ben O'Connor -
⭐ Florian Lipowitz - Lenny Martinez - Ivan Romeo - Tobias Foss
Comments