Redoutable grimpeur et attaquant de nature, Mikel Landa est chaque année un candidat au podium des Grands Tours, mais affiche régulièrement certaines limites, notamment mentales. Cependant, la montagne est son terrain et le Tour en offre comme jamais cette année. Le coureur de la Bahrain-Mclaren est donc un candidat légitime au podium, voire mieux.
A 30 ans, Mikel Landa est en pleine possession de ses moyens et a enfin obtenu un rôle de leader absolu après son départ cet hiver de la Movistar. En lutte pour le leadership avec Quintana sur le Tour de France depuis 2 ans, l'Espagnol paraissait souffrir d'un manque de considération, malgré un dévouement certains pour son équipe. Un changement d'équipe était donc inévitable afin de se relancer.
Pourquoi lui :
Toujours dans le top 10 des Grands Tours depuis plusieurs années, Landa n'a pourtant jamais été désigné leader unique sur une course de trois semaines. C'est désormais chose faite chez Bahrain-Mclaren où il sera entouré de Pello Bilbao et Wout Poels, deux très bons grimpeurs arrivants respectivement d'Astana et Ineos. Libéré de ce poids, son début de saison fut très prometteur avec une 3e place sur le Tour d'Andalousie, remporté par Jakob Fuglsang, pour sa première course sous ses nouvelles couleurs. Son retour à la compétition fut lui aussi prometteur. Aux avants poste sur le Tour de Burgos (2e du général), il est aussi parmi les meilleurs sur le Dauphiné mais craque le dernier jour à cause de crampes. L'essentielle semble cependant qu'il fut capable d'être à la lutte, à deux semaines du départ du Tour.
Enfin, si l'on parle souvent d'un parcours taillé pour Thibaut Pinot, cette édition 2020 semble tout aussi faite pour Landa. En dessous du niveau de ses concurrents sur le contre-la-montre, le coureur de la Bahrain-Mclaren n'aura à faire face qu'à un seul exercice solitaire, l'avant-dernier jour.
Ses forces :
Le parcours montagneux du Tour de France et le peu de contre-la-montre est une sacrée opportunité pour Landa d'enfin monter sur le podium du Tour de France, après avoir échoué pour une petite seconde en 2017. Offrant la part belle à la montagne, son domaine de prédilection, il pourra donc exploiter au maximum ses capacités, car le Basque est un redoutable grimpeur. Adepte de grandes attaques de loin, il y aura quelques étapes, notamment celle arrivant à la Roche-sur-Foron, qui lui permettront de faire des dégâts. On se rappelle notamment de son numéro sur le Giro 2019 ou de son attaque dans le mur de Peguere sur le Tour 2019. De plus, avec de nombreuses arrivées au sommet, il pourra tenter d'attaquer régulièrement.
Ses faiblesses :
Le doute est la principale faiblesse de Landa. Le documentaire Netflix sur la saison de la Movistar a mis en lumière le talent de l'Espagnol mais aussi son manque de confiance en lui. Un mauvais jour et Landa peut vite baisser la tête. Il devra donc lutter face à lui-même si il veut réussir quelque chose de grand. Il devra aussi éviter les chutes, trop nombreuses ces dernières années, qui le pénalisent grandement. Certains coureurs ne tombent jamais, d'autres sont régulièrement impliqués et malheureusement pour lui, il fait partie de la 2e catégorie. Enfin, il y a certes peu de kilomètres de contre-la-montre, mais la partie plate avant la Planche des belles filles ne lui sera pas favorable. Heureusement, les chronos des derniers jours sont parfois propices aux surprises.
"Aborder une course en tant que leader d'une équipe l'atteint psychologiquement. Il ressent alors le poids des attentes". Maximilian Sciandri, directeur sportif Movistar
Derniers résultats importants :
18e du Critérium du Dauphiné
2e du Tour de Burgos
3e du Tour d'Andalousie
6e du Tour de France 2019
Position estimée : entre la 3e et la 6e place
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