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Matthew Riccitello, la confirmation d'un grand talent sur la Vuelta 2024?

Depuis longtemps, Matthew Riccitello est considéré comme un grand espoir du cyclisme outre-atlantique. L'Américain, qui a aujourd'hui 22 ans, porte les espoirs en montagne d'une nation qui peine à retrouver sa gloire d'antan. Aligné au départ de la Vuelta 2024, il sera l'un des coureurs à suivre après son excellent Tour de Suisse. Décryptage d'un grimpeur talentueux à l'aube d'une grande carrière.

Matthew Riccitello et la Vuelta 2024

Aujourd'hui sous le maillot d'Israel Premier Tech, Riccitello est un pur grimpeur. Très talentueux, il a connu des hauts et des bas dans sa formation mais a toujours gardé une certaine réputation. Après une belle année 2023, le voilà qui explose en 2024. On s'attend à un beau Tour d'Espagne 2024 de sa part.


Un grimpeur de talent

Au sein de la célèbre Hagens Bermans Aexon, équipe américaine en Continental connue pour révéler et former de grand talent, Matthew Riccitello a mis du temps à s'acclimater après avoir cartoné chez les juniors. Le Covid a notamment coupé son élan après sa grande année 2019 et ses années espoirs on été moins prolifiques. Deux années un peu difficiles chez le Espoirs où il n'a pas eu les résultats escomptés.

C'est une des raisons qui a permis à Israël Premier Tech de s'octroyer les services du poid plume américain. Il était leader du Tour de l’Avenir 2023 pendant longtemps, avant d'être renversé lors de la dernière étape par Isaac Del Toro et Giulio Pellizzari.

"C'est un pur grimpeur", Sam Bewley à CyclingNews.

Un mètre 72 pour 55 kg. Riccitello a un physique de pur grimpeur. Sa silhouette mince est une nature chez lui qu'il a depuis tout jeune. Un don qui laissait entrevoir chez son directeur sportif Matthew Bewley en 2023 une explosion imminente : "C'est un pur grimpeur. Ses attributs physiques sont si impressionnants qu'il devrait franchir un cap en montagne très bientôt".


Avec de telles qualités, il est légitime d'espérer le voir briller en Grand Tour et plus globalement sur les courses à étapes, là où finalement la haute montagne joue un rôle majeur. "Etre un bon grimpeur est l'aspect important pour être un coureur de classement général. Il faut évidemment d'autres qualités pour y briller mais il a aussi ce qu'il faut pour être bon dans les autres domaines. Pour le moment, il est surtout concentré sur comment grimper les ascensions le plus vite possible. Le reste devrait venir naturellement avec le temps; comme un puzzle qui se met en place. Il sera un coureur de classement général, c'est une certitude". Des paroles fortes de la part de Bewley dont on sent aisément qu'il mise beaucoup sur son jeune coureur américain.


Alors que l'équipe devrait retrouver le WT en 2026, cela coincide aussi avec la fin de son contrat, en 2025. Le WT sera un argument de poids dans les négociations pour le conserver mais pas sur que cela soit suffisant face aux sirènes des grosses cylindrés et notamment Lidl Trek, qui cherche un coureur américain de choix comme égérie.


2024, l'année de l'explosion

Si sa saison 2023 était déjà prometteuse avec de bons résultats sur le Giro et un solide Tour de l'Avenir malgré sa défaillance, il avait déjà montré des qualités de grimpeur remarquables pour un coureur de son âge. Il avait même été impressionnant de régularité sur le Tour d'Italie, étant toujours capable de prendre les échappées en fin de 3e semaine.


12e de l'UAE Tour, 10e de la Mercantour Classic, il a véritablement explosé dans les montagnes suisses cette saison. Son Tour de Suisse a surpris certains suiveurs mais son potentiel existait depuis longtemps et ce n'était qu'une question de temps pour qu'il s'affirme. Cinquième du classement général en Suisse, il a mis un an à donner raison à Bewley. Surtout, il est monté en puissance au fur et à mesure des étapes et a grimpé dans la hiérarchie jusqu'à finir 3e de l'étape reine lors de l'avant dernière étape. Le signe d'une excellente récupération. Là aussi, c'est un impondérable pour briller sur les GT. Cependant, contrairement à ce que certains avancent, il a encore des lacunes en chrono. Sa 5e place sur le contre-la-montre du Tour de Suisse est surtout dû au profil. Une montée sèche d'une dizaine de kilomètres qui requiert des qualités de grimpeur plus que de rouleur. Pour le moment, il perd environ 5 secondes au kilomètre sur les meilleurs. Mais si l'on en croit les dires de son DS, cela devrait s'améliorer avec le temps.


La Vuelta 2024, un premier grand test :

Avec une telle prestation en juin dernier, alors qu'il a déjà un GT dans les pattes, nous attendons forcément beaucoup de lui sur les routes ibériques. Si un top 10 est peut-être beaucoup, quoiqu'il en a le potentiel, on s'attend surtout à ce qu'il soit à la lutte en montagne. La bonne nouvelle c'est que la Vuelta 2024 propose un parcours très montagneux avec 10 étapes dont 7 arrivant au sommet. De quoi correspondre à ses qualités et ses 55 kg, particulièrement dans les pourcentages supérieurs à 9%, comme c'est souvent le cas en Espagne : "Les montées raides me conviennent mieux que celles plus roulantes".


Le maillot de meilleur jeune est sans doute inaccessbile étant donné que Juan Ayuso, au départ lui aussi normalement, est plus jeune et déjà bien meilleur que lui. Mais ne nous y trompons pas. Ce n'est pas parce qu'il a explosé plus tard qu'il ne sera pas au rendez-vous dans les années à venir.


Attentes : des tops 10 en montagne et pourquoi pas au général. Podium sur le classement du maillot blanc.


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