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Interview de Warren Barguil : "Mon objectif majeur, ce sont les Ardennaises en 2024"

De retour chez le Team dsm-firmenich PostNL après un passage de 6 années chez Arkea, Warren Barguil nous a accordé un peu de son temps durant cette pré-saison. Un timing idéal pour parler de son transfert, de son nouveau rôle chez DSM, de ses objectifs ou encore de l'importance de la course aux points.


Interview Warren Barguil 2024

Qualifies-tu ton retour chez Team dsm-firmenich PostNL comme un retour à la maison?

Oui bien sûr, après j'étais aussi à la maison chez Arkea. Mais évidemment, c'est l'équipe qui m'a fait passer pro, donc le choix est émotionnel et rempli de raisons.


Tu as eu d'autres opportunités ou ton choix n'était que Team dsm-firmenich PostNL ?

Alors, je suis un cas un peu particulier dans le cyclisme puisque je n'ai pas d'agent. Il y a juste mon oncle qui s'occupe de moi mais plus sous forme de conseiller. Pour la petite histoire, c'est moi qui ai appelé Iwan [Spekenbrink, le directeur et propriétaire de la structure, ndlr]. Je ne voulais pas voir d'autres équipes. Mon choix était fait d'avance, je savais que je voulais revenir. Je fonctionne à l'affect, j'ai de bonnes relations avec Iwan, j'en ai aussi avec Emmanuel Hubert d'ailleurs. Ce sont mes valeurs et cela joue un rôle important pour moi. Je ne voulais pas prendre le risque d'aller dans une équipe ou ça ne marche pas, perdre un an ou deux à 32 ans. L'argent n'a pas été le leitmotiv sinon j'aurais pris un agent pour faire monter les enchères. Ce n'était qu'une question de confort et de certitude. Je savais à quoi m'attendre en termes de structure, de staff. Le choix de la raison et du bien-être.


Qu'est-ce qui t'a poussé à quitter Arkea ?

La première saison a été très compliquée mais par la suite j'ai répondu présent. Un DS m'a dit que sur les trois dernières saisons, c'est moi qui avait marqué le plus de points UCI. J'avais aussi un projet en arrivant dans l'équipe bretonne : gagner une étape du Tour et faire monter l'équipe en World Tour. J'ai été proche d'une victoire sur le Tour, même si je n'ai pas réussi à gagner. J'ai simplement senti que c'était le bon moment pour partir.


Tu as quitté DSM en tant que jeune coureur et tu reviens comme coureur expérimenté. Quel sera ton rôle au sein de l'effectif, notammment avec beaucoup de jeunes coureurs ?

Avec Romain (Bardet), ils nous attendent pour accompagner les jeunes, leur donner des conseils et montrer l'exemple en étant performant. Je sais aussi exactement ce que j'aurais à faire. Il y a des jours où je serais au service des jeunes et d'autres où ils m'aideront.


Quels sont tes objectifs pour 2024?

Mon objectif sera avant tout les Ardennaises. Ce sera vraiment mon pic de forme de la saison. Sinon, sur le Tour de France j'aurai pour mission avec Romain de gagner une étape sur le Tour de France. Ca m'avait bien souri en 2017 avec Matthews. Cette année, l'avantage c'est qu'on sera deux grimpeurs pour les échappées. On aura de quoi faire de belles parties de manivelle. Aucun de nous ne jouera le général. L'équipe fonctionne vraiment avec l'objectif des étapes, et après pourquoi pas le maillot à pois.


On te sent, avec l'âge, de plus en plus à l'aise sur les courses d'un jour. Qu'est ce qui fait selon toi que tu es de plus en plus performant sur les classiques ? Le côté liberté ?

Oui je pense que c'est ça. J'aime la liberté d'une classique. Et puis ce sont des courses hypers usantes et je suis un coureur endurant qui aime répéter les efforts. J'ai pas les meilleures données mais je peux les enchainer. Pour les classiques pavées, je pense qu'un jour j'irais un peu plus sur ces courses là. J'avais été pas loin d'un top 10 sur A Travers les Flandres. J'ai aussi fait un podium sur la Flèche Brabançonne. Après il y a un facteur chance sur les pavés qui est non négigeable.

Mais oui, de manière générale, je suis mieux sur les classiques, c'est d'ailleurs pour cela que je vise principalement les Ardennaises (Amstel - Flèche - Liège) en 2024. Et j'espère que j'aurai un petit brin de chance de mon côté pour être dans le match.


Le facteur important en cyclisme c'est aussi la course aux points UCI. Tu as quitté Arkea, 19e UCI en 2023, pour Team dsm-firmenich PostNL 18e. Les points vont être primordiaux. Est-ce que cela va jouer sur ton calendrier de course et sur ta manière de courrir?

[Rire] - C'est marrant que tu me demandes ça parce que l'an dernier, au moment de signer pour DSM, j'ai posé la question à Romain. Il m'a répondu qu'il n'y avait aucune consigne à ce niveau. Le but c'est de gagner des courses, pas de mettre deux gars dans le top 10 - qui est une stratégie qui se défend. On est une équipe qui ne fait pas énormément de courses et la mentalité c'est de gagner des courses.


Est ce que la présence de Romain Bardet a joué un rôle dans ta volonté de revenir ? Est ce que vous vous connaissiez bien ?

Non non, ça n'a pas joué de rôle. Je suis évidemment content de rouler avec lui, ça c'est sûr mais on ne se connaissait pas trop. On n'était pas proche. J'ai peu de copains en vélo à part Clément Russo... et Maxime Bouet et Anthony Delaplace - mais bon Max a arrêté et Anthony est Normand... [Rires]. Mais maintenant qu'on est dans la même équipe on s'est rapproché. On a fait chambre commune, on s'est envoyé des messages entre les deux stages.


Dernière question, le Mont-Saint-Michel est Breton ou Normand ?

[Rires] - Je crois que c'est normand. Je suis quelqu'un d'honnête et c'est normand mais par contre, on le voit depuis la Bretagne ! C'est un bel héritage pour la France.






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