Dans l'ombre du prodige Remco Evenepoel, lui aussi de la génération 2000, Ilan Van Wilder est pourtant l'un des coureurs les plus prometteurs du cyclisme mondial. Après une bonne année 2020 et de bons débuts en 2021, le voilà qui quitte DSM pour Deceuninck-Quickstep. Retour sur le portrait d’un futur grand coureur de Grand Tour.
Après deux ans chez Sunweb/DSM, Ilan Van Wilder est un des plus grands espoirs du cyclisme mondial. Après une belle saison 2019 chez les jeunes, le voilà déjà sur le point de découvrir son premier GT, à seulement 20 ans. A la manière du Tour de France, la formation allemande s'alignera sur le Tour d'Espagne sans réel leader pour le général et la pépite belge pourrait bien être la belle surprise en montagne. Ses débuts, son profil, la suite de sa carrière. On vous en parle.
Dans l'ombre de Remco Evenepoel :
Son parcours chez les juniors est très prometteur. Régulièrement placé dans les 10 sur les courses à étapes en 2018, il finit systématiquement derrière son compatriote Evenepoel, lorsque celui-ci est aligné sur les mêmes courses. Van Wilder finit notamment 2e du Giro della Lunigiana derrière lui. Au total, il finira 10 fois derrière comme sur les Mondiaux et au championnat d'Europe. Il remporte tout de même le Danilith Nokere en solitaire, avec la manière mais sans son adversaire.
Toujours bien placé chez les espoirs, il réalise une très belle saison 2019, avec un podium sur la Course de la Paix et sur le Tour de l'Avenir, qui a révélé les Lopez, Bernal ou encore Pogacar. Des prestations régulières et solides qui lui valent l'intérêt de l'équipe Sunweb, où il signe pour trois saisons.
Sa première course pro est très bonne avec une 17e place au général du Tour d'Algarve. Pour ne pas perdre ses habitudes, c'est Evenepoel qui remporte la course. S‘en suivent des performances solides pour une première saison dans l'élite. Bon équipier, il saisit aussi sa chance sur le championnat d'Europe du CLM des moins de 23 ans. Il finit 3e derrière Leknessund et Bisseger, deux spécialistes de la discipline. Avant la Vuelta, il participe aux classiques ardennaises et est d'une grande aide pour son leader Marc Hirschi. Il imprime notamment un gros tempo sur la Flèche Wallonne, remportée par le Suisse.
Son année 2021, prometteuse au début avec de belles performances sur le Tour de Romandie par exemple, fut perturbée par des problèmes extra-sportifs avec sa formation DSM. En plein conflit, il n'a pas roulé en deuxième partie de saison, se plaignant régulièrement de son équipe. Mais la situation est enfin résolue, il signe chez Quick-Step, rejoignant... Evenepoel ! Tiens donc. Voilà une association qui promet pour le futur sur les courses à étape.
Son profil : spécialiste des courses à étapes
Très bon grimpeur, en attestent ses performances sur le Tour de l'Avenir notamment, Van Wilder est aussi à l'aise en contre-la-montre. Deux caractéristiques essentielles pour briller sur les courses à étapes et notamment les Grands Tours. Coureur offensif, il possède aussi un gros moteur qui lui permet de résister en solitaire. Il pourrait donc être très à son avantage en échappée dans son début de carrière.
Son avenir : des étapes avant les CG
Déjà prometteur sur les courses à étape, on attend qu'il signe quelques tops 10 en WT, et pourquoi pas qu’il remporte une victoire d'étape en échappée. Au sein de la formation belge, il pourrait avoir des libertés de ce côté, et avoir le rôle de leader, quand Remco sera absent.
En tout cas, avec ce changement d'équipe, dans une formation qui cartonne toujours, Van Wilder sera clairement l'un des coureurs à suivre en 2022 !
Calendrier 2022 :
06.05 Giro d'Italia
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