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Photo du rédacteurRomain Bougourd

Grand Départ : Nice, le vélo en pleine ascension

Ville hôte du Grand Départ du Tour 2020, Nice mise sur le vélo pour renforcer son offre touristique, mais aussi repenser ses aménagements de transport.


Crédits : Office de Tourisme de Nice

Si le Tour de France est aussi majestueux et réputé, c’est avant tout grâce à la variété de paysages qu’offre le territoire français, entre mer, montagnes, plaine, ville et champs. Un univers à la fois vert et urbain, sec et humide, escarpé et plat qui fait la beauté des retransmissions télévisuelles, mais aussi la souffrance des cyclistes qui s’engagent dans la course la plus difficile du calendrier UCI. Même après avoir rongé leur frein pendant près de cinq mois cette saison, ils seront peut-être partagés au moment de prendre le départ de la Grande Boucle à Nice, le 29 août. Si le paysage promet d’être au rendez-vous, les cuisses risquent rapidement de chauffer à l’heure d’attaquer, dès la deuxième étape, plusieurs cols plutôt costauds. « Une étape de montagne avec deux passages au-delà des 1 500 mètres dès le deuxième jour de course, c’est une première », a insisté Christian Prudhomme, directeur du Tour, en citant le col de la Colmiane, du Turini puis d’Èze. Heureusement pour eux, les sprinteurs auront eu l’occasion, la veille, de jouer des coudes sur ce que l’on pourrait considérer comme l’une des plus belles arrivées au sprint du Tour : la Promenade des Anglais.


« Faire de la métropole un territoire de vélo »


En seulement deux jours, la ville azuréenne proposera aux spectateurs du troisième événement sportif médiatique mondial un parfait condensé de ses paysages, « avec de la petite, moyenne et haute montagne, du patrimoine avec ses petits villages perchés, des points de vue, de la nature avec le parc du Mercantour, et l’urbanité dans ce qu’elle a de plus intéressant », confie Denis Zanon, directeur de l’office de tourisme niçois. Un décor de rêve pour tout visiteur en quête de dépaysement. Mais aussi pour les cyclistes, qui devraient sans aucun doute trouver leur bonheur entre le bord de mer et l’arrière-pays.


Nice, terre de vélo ? C’est en tout cas l’objectif que s’était fixée la mairie au début de l’année 2020. « La stratégie événementielle sportive et culturelle, des aides pratiques, l’urbanisation et la circulation, tout va ensemble pour faire de la métropole un territoire de vélo », explique Denis Zanon. Au-delà des nombreux itinéraires de VTT ou de gravel ouverts dans l’arrière-pays, dont le récent entre Auron et Nice, des efforts sont réalisés pour faire de la métropole un espace sécurisé et agréable pour les cyclistes. Une volonté accélérée par la pandémie de coronavirus et le confinement. Le 6 mai dernier, le maire niçois Christian Estrosi présentait le renforcement du plan vélo, avec la mise en place de 65 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires au sein de la métropole. Si certaines sont provisoires ou à l’essai, d’autres sont amenées à durer.


Crédits : Office de Tourisme de Nice

Entre pistes cyclables et échappées en altitude


« Avec l’ouverture du tramway reliant le port et l’aéroport, on a supprimé plus de 800 trajets de bus par jour dans la ville. Le plan de circulation a été revu et des voies de bus ont été transformées en pistes cyclables. Des aides sont également mises en place pour encourager à l’achat de vélos, on a également des primes à la réparation de vélos à hauteur de 50€. C’est assez novateur » vante Denis Zanon, qui compte faire du vélo le centre de l’offre touristique niçoise. Si tout est fait pour faciliter le trafic cyclable en ville, c’est sur les hauteurs de la ville que les habitués de la bicyclette aiment s’aventurer. « On profite de la douceur du bord de mer l’hiver, mais dès que le printemps arrive, on s’échappe dans l’arrière-pays pour éviter la circulation », avoue Alain Gnagni, président de l’IFC Nice cyclisme, plus ancien club cycliste du département. « On fait plusieurs boucles entre Saint Roch, le col de la Madone, Sainte Agnès, et on redescend vers Menton. Ces boucles procurent des paysages magnifiques, c’est très agréable et les routes sont très bien entretenues » poursuit-il. « On peut aussi aller vers Gilette et Villars-sur-Var, c’est aussi très beau », explique-t-il sans oublier de mentionner la sortie mensuelle de son club jusqu’en Italie et San Lorenzo. Avec des cols au-delà des 1000 mètres d’altitude et des pourcentages allant jusqu’à 12%, ces boucles sont idéales pour les sportifs en quête de performance. Tous ces itinéraires contribuent à faire de la métropole une destination idéale et presque incontournable du vélo-tourisme.



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