Deux fois présents au programme du Tour de France, le Port de Larrau est certainement un des cols H.C les plus méconnus du grand public. L'ascension basque permet de rejoindre la France et l'Espagne. Ce col transfrontalier relie le département des Pyrénées Atlantique à la forêt de Navarre. Partons au pays basque à la découverte de ce splendide lieu de cyclisme. On vous décrit ce col oublié mais qui mérite de passer de l'ombre à la lumière.
Méconnu et pourtant Richard Virenque à ses grandes heures en 1996 y passait en tête pour consolider son maillot à pois versant espagnol. Cette étape fut le théâtre d'une opération d'envergure de l'équipe Festina qui avait pour but de faire basculer la course. L'opération ne fut pas couronnée de succès car elle ne permit pas de décramponner le leader de la course, le Danois Bjarne Riis, mais elle permit d'écarter définitivement le Navarrais Miguel Indurain, quintuple vainqueur du Tour de France, alors que l'étape devait se terminer chez lui à Pampelune. Depuis, le col a été laissé dans l'oublie malgré un passage en 2007 où eu lieu également une attaque d'envergure de Sastre, Mayo et Soler, luttant pour le général et le pois.
Port de Larrau - 14.8km à 7,7% - Indice de difficulté 306
Seul versant français, l'ascension est très irrégulière. Contrairement à la plupart des autres cols, ce sont les deux premiers tiers qui sont excessivement durs. De très nombreux passages à plus de 10% dont les kilomètres 6 à 10 à plus de 10% de moyenne. Une vraie bataille pour faire tourner les pédales... Ce col est d'une difficulté extrême. Néanmoins, l'environnement verdoyant et la vue sur le pays basque est d'une rare beauté. On aperçoit dans l'ascension le terrible col de Bagargui sur la droite. Entre forêt et champs, le Port de Larrau ne laisse aucun répit. Ni pour la vue, ni pour les jambes. Les derniers mètres avant de rejoindre le plateau sont exigeants... 16%.. !
Au sommet du col intermédiaire d'Erroïmendi (le bien heureux!), un "replat" de 2,5 kilomètres permet de se refaire la santé et le souffle avant de repartir sur deux derniers kilomètres très compliqués, dont le dernier à plus de 11%. Mais le spectacle vaut le détour. Téléphone à la main, filmant les montagnes, c'est de cette façon que nous le montons régulièrement. Les moutons feront de formidables spectateurs sur la dernière rampe. Un col XXL.
Le paysage y est très sauvage avec une arrivée avec vue sur vallée et pâture. De toute beauté. Il fait parti de nos cols préférés par sa difficulté irrégulière et de par ses vues magnifiques. Avec un indice de difficulté de 285, il rentre dans notre classement des cols et ascensions les plus dures de France.
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