Le col du Mont-Cenis n'est pas un col frontalier comme les autres. Se situant intégralement en France, il dénote par sa beauté et l'extraordinaire vue sur le lac portant le même nom. Peu emprunté par les épreuves cyclistes, il mérite toutefois sa place dans notre classement des cols hors catégorie de France. Découverte !
Versant sud - Indice de difficulté 310
Le col du Mont-Cenis est un col qui relie la vallée de la Maurienne, en France, et le val de Suse, en Italie. Particularité du site, la frontière entre les deux pays ne se situe pas au sommet du col. Il servit de frontière entre la France et l'Italie de 1860 jusqu'au traité de Paris de 1947, mais se situe désormais intégralement en territoire français !
On s'intéressera au versant sud-est, qui part d'Italie, depuis Susa. Pour atteindre le sommet du Mont-Cenis, culminant à 2081 mètres d'altitude, il faudra escalader les 30,5km à 5,18% de moyenne. Une longue ascension et une pente qui, sur le papier, ne ferait pas peur aux grimpeurs les plus aguerris.
Pourtant, la pente est soutenue et peut sembler irrégulière tant les "coups de culs" succèdent aux portions moins ardues. Les 6 premiers km sont les plus pentus avec une pente moyenne à 8%. Attention à la circulation importante qui viendra sans doute entamer votre moral. La pente demeure exigeante et vers les 1800 mètres d'altitude, la vue se dégage enfin. Une fois passée la frontière, vous pourrez admirer devant vous les lacets du col et des paysages sublimes. Vous dominez alors le lac du Mont-Cenis sur une route qui le longe, le replat vous permettant de profiter de ce moment de bonheur ! Les 4 derniers km sont pratiquement plats et vous permettront d'atteindre le sommet encore frais ! Comme final de col, on a vu plus dur, mais rarement plus beau !
Versant Nord-Ouest
L'ascension par ce versant débute à Lanslebourg, en Maurienne, et présente une pente de 6,9% de moyenne sur 9,8km. Plus court mais plus raide que son versant italien.
Malgré une portion à 10% avant le 7ème km, la pente variera entre 5 et 8,3%. Une montée courte, donc, ne présentant pas de sections insurmontables.
Pourquoi cette ascension est mythique
De part sa situation frontalière, le col a peu été emprunté dans les Grands Tours. Escaladé à 5 reprises par le peloton du Tour de France, il n'a toutefois plus été au programme de ce dernier depuis 1999. C'est le Giro qui a remis cette montée au goût du jour avec une double ascension lors de l'épique édition de 2013. Les coureurs avaient passé la frontière dans une ambiance de station de ski, tant la neige était tombée en abondance les jours précédents.
Magnifique sur sa partie sommitale, le col du Mont-Cenis est un col qui se mérite. Avant d'apprécier cet environnement de haute montagne et ses panoramas dignes de carte postale, il faudra venir à bout de longues vallées et d'une circulation assez dense. Mais le jeu en vaut la chandelle :)
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