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Cédric Vasseur (Cofidis) : « On espère gagner une étape sur le Tour de France 2024 »

Manager de l’équipe Cofidis depuis fin 2017, Cédric Vasseur s’est confié à Vélofuté en marge du départ de la 9e étape du Tour de France, à Troyes. Entre une saison 2024 compliquée avec une 20e place UCI et des rumeurs de départ de certains leaders comme Guillaume Martin, le Nordiste reste combatif et espère s’imposer sur le Tour.

Cédric Vasseur (Cofidis) : « On espère gagner une étape sur le Tour de France 2024 »

Vous avez connu une belle dynamique en avril-mai, mais depuis l’équipe peine à enchainer. Quel est votre regarde sur cette situation ?

C’est vrai que le début de saison a été très compliqué, on a eu du mal à se mettre en jambes. Les choses ont changé au Giro, on a réalisé un grand Giro avec Benjamin Thomas, Stanislas Aniolkowski ou Simon Geschke. Là sur le Tour, sur cette amorce on n’est pas en réussite. Hier [samedi, ndlr] on a vu un beau collectif avec une équipe Cofidis qui a pris les choses en main. C’était trop tôt, certes, mais si on venait à gagner une étape la semaine prochaine, tout le monde oublierait qu’on n’avait pas gagné jusqu’à maintenant. Il faut trouver le chemin de la victoire, mais je pense aussi que ce soir [dimanche, ndlr], on y verra plus clair au classement général et il y aura plus d’opportunités d’échappées. Et on ne devra pas les louper avec Izaguirre, Herrada ou Geschke. On est là pour essayer de gagner au moins une étape et il en reste quand même quelques-unes.


Le fait que 5 équipes mal placées au classement UCI (Jayco-AlUla, Arkéa B&B, Intermarché Wanty, dsm-firmenich PostNL et Astana Qazaqstan), autour de Cofidis, se soient imposées sur ce Tour, ça ne vous rajoute pas de pression ?

Non, pas du tout. La pression, c’est d’essayer de gagner sur un Grand Tour. C’est un objectif extrêmement difficile, il y a 22 équipes, certaines en gagnent plus d’une, donc il y a toujours des équipes qui repartent bredouille. Que ce soit Alpecin, UAE ou Astana qui gagne, ça ne change rien, ce sont tous des concurrents. Ce que je veux, c’est voir gagner un Cofidis. Ça prouve aussi que quand on est en bonne condition, les opportunités s’ouvrent, et je ne vois pas de raison aujourd’hui pour que ça ne s’ouvre pas pour nous.


Retrouvez le classement UCI cumulé 2023-2025 en cliquant ici


Ce classement UCI ne vous fait pas un peu peur ? Fin septembre 2023 vous étiez top 10-12, là vous êtes 20e en 2024…

On rentre dans un cercle où quand les résultats ne vont pas, on se focalise sur le classement UCI. Et ça nous oblige à revoir notre stratégie pour essayer de viser surtout les points. Mais moi, porter le maillot d’une équipe pro pour juste essayer de marquer des points, je trouve ça débile. Quand on fait du vélo, c’est pour essayer de gagner des courses, donc on reste dans cette logique-là. Maintenant, c’est vrai qu’on devra tirer le bilan en fin de saison, car on sera à la fin de la 2e année du cycle de 3 ans, et on doit quand même assurer un top 18 pour rester en World Tour. On devra peut-être faire un choix de calendrier différent pour optimiser le nombre de points, mais l’objectif reste de gagner des courses. Car quand on gagne des courses et qu’on a des résultats, on n’a plus de souci à se faire par rapport au classement UCI.


"Je comprends très bien qu’après quelques années dans la même équipe, on ait aussi envie d’aller voir ailleurs. Maintenant la vie d’une équipe ne doit pas s’arrêter à une seule personne, il faut savoir rebondir"

Vous avez changé votre stratégie par rapport aux points ? Lors de la 3e année du précédent cycle, vous aviez justement réalisé de grosses opérations avec une belle gestion du calendrier.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Les 4, 5 ou 6 meilleures équipes savent qu’elles vont gagner une étape sur chaque Grand Tour, mais on n’en fait pas partie. Donc on est obligé de mettre toute notre énergie pour gagner. L’an passé on a réussi à gagner deux étapes, cette année j’espère qu’on va en gagner au moins une. On voit qu’Intermarché en a gagné 2 en une semaine. Ce n’est pas une loterie, mais on sait que la roue tourne et qu’il faut la faire tourner dans le bon sens.


Guillaume Martin est 24e à plus de 7 minutes du leader. A-t-il perdu toutes ses chances au général, ou garde-t-il encore une chance ?

Guillaume a parfaitement conscience de la difficulté pour rentrer dans le top 10 sur le Tour de France. Mais ça ne veut pas dire qu’il oublie le top 10. Il va essayer d’aller dans les échappées, de grapiller du temps, peut-être 5-10 minutes sur des étapes, ça peut le replacer et essayer de se remettre bien au classement.


Concernant le mercato, on entend pas mal de bruits concernant certains coureurs comme Guillaume Martin ou Axel Zingle qui seraient sur le départ. Comme vivez-vous cette période ?

Ça fait partie de la vie d’une équipe et d’une entreprise plus globalement. Nous sommes en actives discussions avec des coureurs qui n’ont pas encore re-signé dans l’équipe, certains ont déjà manifesté leur intention de quitter l’équipe Cofidis. Moi, je respecte ce choix, j’ai moi-même fait 15 ans de carrière pro et je ne suis pas resté 15 ans dans la même équipe. Je comprends très bien qu’après quelques années dans la même équipe, on ait aussi envie d’aller voir ailleurs. Maintenant la vie d’une équipe ne doit pas s’arrêter à une seule personne, il faut savoir rebondir. Regardez AG2R : Romain Bardet a quitté l’équipe il y a quelques années et ils font pourtant une super saison sans lui. Il faut travailler, reconstruire, reformer un nouveau groupe, et ça c’est mon boulot.

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