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Photo du rédacteurTitouan Lallemand

Cyclisme : L'heure de la retraite a sonné

Comme chaque année, la retraite arrive, plus ou moins prématurément, pour certains coureurs. Une fin de route toujours triste, même s'il s'agit de la nature des choses. Cette année, certains grands noms quittent le peloton. Une génération allemande notamment qui pointe le manque de relève. On vous parle d'eux.

Cette année est une année marquante en terme de départs à la retraite. Certains nous aurons fait rêver, d'autres auront été équipiers modèles, mais ils nous ont tous marqués durant leur carrière. Voici quelques jeunes retraités que nous avons sélectionnés et qui nous ont marqués.


Les équipiers modèles


8e - William Bonnet - Groupama-FDJ - 39 ans


Après 17 saisons professionnelles, dont 11 chez FDJ, William Bonnet tire sa révérence. Fidèle équipier, surtout dans sa deuxième partie de carrière, le Français était aussi un ami pour beaucoup, dont son leader Thibaut Pinot. Quatre victoires ont garni son palmarès dont la plus belle, sur Paris-Nice, en 2010. Capitaine de route de l'équipe FDJ, il va laisser un grand trou pour les GT.


7e - Marcel Sieberg - Lotto Soudal - 39 ans


Le grand Marcel Sieberg quitte le peloton pro en même temps que son sprinteur favori, André Greipel. L'Allemand, membre indispensable du train du Gorille de Rostock, a passé ses deux dernières années au service de Caleb Ewan. Rouleur aguerri, il possédait aussi une petite pointe de vitesse. Il quitte la route avec deux victoires au compteur à titre individuel mais en participant à des centaines de victoires au sprint.


Leaders précoces :


6e - Tejay Van Garderen - EF - 33 ans


Beaucoup voyaient en lui le successeur de Lance Armstrong. Et on le comprend. Performant très jeune sur les courses à étapes, notamment 5e du Tour de France 2012, l'Américain était un bon grimpeur et un excellent rouleur. Mais l'espoir n'aura duré que trois ans, avant de perdre en régularité. Capable de quelques coups d'éclat, comme une victoire d'étape sur le Giro 2017, il restera comme un éternel espoir, même s‘il aura apporté de belles places d'honneur sur les courses par étapes. On attendait tellement plus.


5e - Roman Kreuziger - Gazprom - 35 ans


Arrivé chez Liquigas comme grand espoir, Kreuziger a vécu la plénitude de sa carrière entre 2008 et 2013, soit de 23 à 28 ans. Derrière, lui aussi connaîtra une lente régression. D'abord vu comme un spécialiste des courses à étapes, confirmé par ses victoires au général du Tour de Suisse et du Tour de Romandie, le Tchèque est devenu petit à petit plus efficace sur les classiques, remportant l'Amstel Gold Race et la Classica San Sebastian. Il finit sa carrière dans l'anonymat, absent en terme de résultats depuis 2017 globalement. 15 victoires tout de même. Un beau palmarès et un excellent coureur.


4e - Fabio Aru - Qhubeka Assos - 31 ans


Il fut l'un des meilleurs grimpeurs entre 2014 et 2017, jusqu'à ce terrible déclin. L'Italien ne s'est jamais remis de ce transfert chez UAE, qui ne lui aura rien apporté si ce n'est de se perdre lui-même. Aru, c'est tout de même une Vuelta, six étapes sur les GT, dont au moins une de chaque. Ses 9 petites victoires ne reflètent pas vraiment son réel potentiel, tant il fut par période si aérien en montagne. Un grand nom des années 2010.


Les majeurs :


3e - Dan Martin - Israël Start Up Nation - 35 ans


Il aurait pu avoir un palmarès encore plus grand. Vainqueur de deux Monuments, Dan Martin aura joué de malchance (chute dans le dernier virage de la Doyenne) et sera tombé sur deux os, Gilbert et Valverde (un nombre énorme de podiums derrière ce dernier). Malgré cela, l'Irlandais était un cador du peloton, régulier sur les courses d'un jour comme sur les courses à étapes avec de nombreux top 10. Son style, si atypique sur le vélo, faisait de lui un coureur reconnaissable et attachant, toujours en lutte avec lui-même. Il va laisser un vide.


2e - André Greipel - Israël Start Up Nation- 39 ans


Avec 158 victoires, il était le coureur le plus victorieux en activité. André Greipel était un monstre, un gorille comme l'indiquait son surnom. Terreur du sprint, il a enchaîné 127 victoires au sprint en 8 saisons, soit une moyenne de 15,8 succès par an. Monstrueux. Vainqueur d'étape sur les 3 GT, il lui a sans doute manqué une course comme Milan-San Remo à son palmarès pour être placé encore plus haut dans la hiérarchie.


1er - Tony Martin - Jumbo Visma - 36 ans


Pour nous, Tony Martin est la perte numéro un parmi les retraités. Nous lui avons d'ailleurs accordé un article entier il y a quelques semaines. L'Allemand a été la référence du contre-la-montre, titre qu'il a partagé avec Fabian Cancellara. L'ancien coureur de la HTC a cumulé 4 titres de Champion du Monde, et 10 titres de champion national. En plus de cela, Tony Martin nous a souvent offert des démonstrations en solitaire et fut un équipier modèle pour ses leaders, notamment sur les GT. Un exemple pour tous les jeunes.




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