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Photo du rédacteurTitouan Lallemand

Bilan part 1/3 : Jumbo contrôle, premiers cols escamotés, suspense à tous les étages

Première partie de notre bilan du Tour de France. On s'attendait à y voir clair très rapidement et il aura finalement fallu attendre les Pyrénées. Les premiers cols ont accouché de sprints et on essaie de comprendre pourquoi. Les Français sont au rendez-vous, Jumbo tout en contrôle. Analyse.


La lutte pour le jaune :


Les trois première étapes de montagne ont accouché d'un sprint groupé. Une grosse déception ? Heureusement, la course par élimination a commencé le vendredi avec des bordures puis s'est poursuivie samedi dans les Pyrénées. Certes, Alaphilippe a bien animé le final de la 2e étape mais aucun favori ne s'était découvert avant. Ensuite, les grands cols ont parlé. On a donc fini par retrouver les hommes forts de ce Tour. Les bonnes surprises viennent notamment de Martin, et Bardet. Yates, Lopez et Quintana confirment eux qu'il joueront le podium. Cependant, les deux plus fort paraissent être les deux Slovènes, Roglic et Pogacar. Roglic lui, notre favori au départ, maîtrise parfaitement ce début de Tour et a même déjà levé les bras, dans un sprint en costaud. Son équipe contrôle lorsqu'elle le souhaite et a fait samedi une première sélection sans que son leader n'ait à se découvrir. Enfin, Egan Bernal, vainqueur sortant est toujours dans le coup et a semblé bien mieux ce dimanche, mais attention, il lui faudra être devant à la sortie des Alpes si il veut espérer remporter le Tour à nouveau cette année.


Les étapes de ce week-end ont aussi dévoilé les limites de certains coureurs, qui ont déjà perdu le Tour. On pense à Daniel Martinez et Pavel Sivakov, qui ont tous les deux touchés terre dès le premier jour mais aussi et surtout Emmanuel Buchmann, 4e du Tour l'an dernier, Thibault Pinot et Tom Dumoulin. Les deux premiers ne se sont pas remis de leurs chutes tandis que le Néerlandais n'a pas réussi à accrocher la forme espérée. Victime d’une chute à Nice, le Franc-Comtois a payé les conséquences samedi, trituré par de fortes douleurs au dos. Quant au Néerlandais, il a montré qu’il était bien l’équipier de Roglic. On peut ajouter Sergio Higuita, loin du compte mais dont on imaginait, pour son premier Tour, qu'il visait plutôt les échappées en montagne en fin de Tour. Enfin, la Movistar mise sur Enric Mas mais ce dernier a perdu un peu de temps ce dimanche et semblait bien triste dans les bras de Valverde à l'arrivée. Les Movistar peuvent cependant se consoler avec le classement par équipe voire le maillot à pois.


↗️ Roglic - Pogacar - G.Martin - Bardet - Uran - Mollema

➡️ Quintana - Landa - Lopez - Yates - Bernal

↘️ Buchmann - Higuita - Porte - Dumoulin - Pinot - Valverde


Classement annexes : Du suspense à tous les étages


Que ce soit le maillot vert ou le maillot à pois, aucun maillot distinctif n'est joué. Habituellement, Sagan a déjà dégoûté ses adversaires mais il a trouvé, en la personne de Sam Bennett, un adversaire de taille. Le sprinteur de la Deceuninck parvient à finir devant dans les arrivées au sprint et fait jeu égal avec Sagan sur les sprints intermédiaires. Les deux hommes se joueront la victoire jusqu'au bout.


Pronostic : Bennett reprend la tête mercredi soir au plus tard


Concernant les pois, AG2R a parfaitement géré ce début de Tour. Benoît Cosnefroy et Nans Peters ont pris une petite avance sur leurs concurrents. On dit bien petite car la majorité des points sera distribuée en fin de Tour. Marc Hirschi, énorme ce dimanche, est revenu au classement de la montagne et sera à surveiller. On attendait cependant plus de certains coureurs dans ce classement, notamment Benoot ou encore Calmejane. Et les voir revenir dans la course est quasi impossible vu que les gros calibres qui ont du retard attaqueront dans les Alpes. On pense notamment à Alaphilippe, Barguil voire Valverde, Martinez, D.Martin, Zakarin etc...


Pronostic : Cosnefroy perd son maillot pour la prochaine journée de repos au profit d'Hirschi.


↗️ Bennett - Cosnefroy - Lutsenko - Bol - Hirschi

➡️ Ewan - Kristoff - Roche - Sagan - Van Aert

↘️ Viviani - Benoot - Calmejane



Un parcours attrayant sur le papier mais mal pensé pour le spectacle ?


On doit vous l'avouer, cette première semaine de la Grande Boucle était particulièrement excitante à nos yeux. Des cols dès le deuxième jour, peu de plaine et pourtant on s'est ennuyé jusqu'à cette 7e étape, animée par les bordure. Pas d'attaque chez les leaders, une étape sans échappée, on était un peu déçu même si nous sommes conscients que les coureurs ne sont pas des machines. Alors pourquoi les premiers cols furent un pétard mouillé et comment améliorer les choses ? Tentatives de réponse.


D'abord on tient à souligner que sur le papier le parcours de cette édition est vraiment attractif et que l'objectif est simplement d'essayer d'améliorer les choses. Mettre un jour de plaine entre chaque étape de montagne est une vraie bonne idée mais peut-être aurait-il fallu en supprimer une pour que les favoris se découvrent.


Etape 2 :

La course : Peu de mouvements de course dans les 40 derniers kilomètres, avec une arrivée groupée d'un peloton de 40 coureurs, excepté le trio qui s'est joué la victoire.

Notre idée : réduire la distance et faire en sorte que les deux dernières côtes s'enchaînent pour inciter les mouvements de course.

Variante du parcours de l'étape 2

Etape 4 :

La course : Une course de côtes avec un sprint à Orcières-Merlette de 15 coureurs et aucun mouvement lors de l'étape au Mont Aigual.

Notre idée : On supprime l'une des deux étapes de montagne, pour n’en faire qu'une, plus dure, avec des cols courts mais sans replat. Objectif : inciter les coureurs à ne pas attendre la dernière ascension.

Variante de l'étape 4 arrivant à OrcièreS-Merlette.

Etape 9 :

La course : Elle a tenu ses promesses grâce à la fougue de Pogacar, mais il aurait pu ne rien se passer. Dommage que la vallée de 8km soit là jusqu'à la ligne d'arrivée.

Notre idée : Supprimer la plaine à la suite de la descente avant l'arrivée. On a de ce fait conservé la Hourcère, le Soudet, Marie Blanque et rajouté une dernière ascension où l'arrivée serait située en bas de la descente.

Variante de l'étape 9, pour inciter favoriser les attaques de leaders

Avec ça, on se dit que les coureurs auraient plus de possibilités de faire des différences, ce qui entraînerait potentiellement plus d'attaques. Mais ce sont évidemment les coureurs qui font la course et qui décident selon leurs sensation. Ce ne sont pas des machines.


Le bilan français :


Une victoire et le maillot jaune dès le 2e jour grâce à Julian Alaphilippe, le Tour a démarré fort. Il est loin le temps où la France devait attendre une échappée au long court pour espérer une victoire. Au général, Bardet, G.Martin sont toujours dans le coup. Quant à Julian, avec sa perte de temps, nous pourrons le revoir à l'avant dans les Alpes, avec les pois en tête ? En attendant le maillot est sur les épaules de Cosnefroy, très actif en cette première semaine, suivi par Nans Peters, brillant vainqueur à Loudenvielle. Auteur d'une étape fantastique, il a surpris son monde.


Côté déception, impossible de ne pas citer Thibault Pinot. Le Français souffre malheureusement des séquelles de sa chute et a fini samedi à 25 minutes du vainqueur du jour. Quant aux sprints, Laporte est venu apporter une éclaircie avec sa 4e place vendredi, mais c'est un bilan bien loin des espérances au départ.


↗️ Alaphilippe - G.Martin - Cosnefroy - Bardet - Peters

➡️ Coquard- Rolland - Team Direct Energie

↘️ Calmejane - Pinot - Les sprints Cofidis


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