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Photo du rédacteurTitouan Lallemand

Réforme du Calendrier UCI : A quoi pourrait ressembler le calendrier en 2026 ?

Suite aux déclarations de David Lappartient, Président de l'UCI, concernant une réforme du calendrier UCI, nous nous sommes penchés sur la question. Réduire les déplacements dans l'année et améliorer la visibilité des grandes courses sont les deux objectifs de cette réforme qui pourrait arriver en 2026. Analyse.

Afin d'être le plus réalise possible, nous avons tenté de respecter les dires de David Lappartient. Cela va de la fin du chevauchement des courses World Tour, mauvais pour la visibilité des courses, à la répartition des courses par pays dans l'année, qui entrainent des frais pour les équipes et ont un impact néfaste sur le climat. Le tout en proposant des courses pour tout le monde toute l'année.


Janvier - Février : une préparation au soleil


La période de janvier/février joue le rôle de préparation mais le climat est rarement agréable en Europe à cette période de l'année. C'est pourquoi nous avons fait le choix de conserver le calendrier Océanie à cette période, de regrouper celui d'Afrique et de renforcer celui d'Amérique du Sud. La création d'une course WT en Amérique du sud est une des volontés de Lappartient, durant cette période justement où actuellement, seuls l'UAE Tour et l'Omloop Het Niewsblad ont leur place dans le calendrier : "Au mois de février, des courses peuvent arriver. On n'a rien en Amérique du Sud, c'est dommage", a t-il déclaré a DirectVelo.

A noter que la reprise en Europe est un peu décalée, d'environ 10 jours, pour laisser le temps aux coureurs de choisir leur lieu de "préparation". Une première partie du circuit Asiatique, au Moyen-Orient, arrive aussi, soit pour ceux qui souhaitent enchainer avec l'Australie, soit pour ceux qui sont en phase de reprise. Les coureurs ne feraient jamais les trois continents, il est donc préférable de regrouper ces courses. Le calendrier Asie/Moyen Orient se termine par le Tour de Turquie, que nous avons combiné avec le Tour of Hellas, en Grèce. C'est la même zone géographique.


Mars : un challenge pour caser toutes les World Tour


En mars, les courses WT sont légion et avec la volonté du président de l'UCI de ne plus faire de chevauchement, il a fallu faire preuve d'imagination : "Nos courses par étapes se déroulent généralement du lundi au dimanche. Ne peut-on pas envisager démarrer un dimanche pour finir un samedi ?"

On a souhaité maintenir le Tirreno et Paris-Nice à cette période car il faut bien deux choix de courses pour les coureurs. Les deux courses peuvent être préparées avec un groupe dans le même pays. On peut ainsi avoir un enchainement entre février et mars avec Laigueglia - Strade Bianche - GP Industria - Tirreno -Milan Turin - Milan San Remo pour l'Italie ou Bessèges - Tour des Alpes/Var - Provence - Paris Nice - Ardèche et Drôme Classic. Une période d'un mois qui permet d'avoir un pied à terre. A noter que le Tour d'Algarve et la Figueira Classic ainsi que O'Gran Camino, peuvent être enchainés avec le Tour de Catalogne et en amont par le Tour d'Andalousie ou Valence par exemple. Les équipes WT auraient donc ainsi trois ou quatre groupes : Italie, France, Espagne et Belgique.


Car oui la Belgique s'invite aussi dans le calendrier à cette période de l'année. En mars, nous avons privilégié les classiques flandriennes qui se concluent souvent par un sprint. Il y aura notamment deux circuits, un WT-Pro Series et un Europe Tour pour les équipes plus modestes. Enfin, la fin mars sera l'occasion de replacer une course redevenue très populaire, Paris-Tours, au cœur des vignobles qui auront commencé leur nouvelle année de production. Pour s'y préparer, plusieurs courses dans la région dont la Roue Tourangelle.


Avril : la période des courses belges et du calendrier néerlandais


Le principal changement ici, c'est le décalage d'une semaine du Ronde, qui prend place une semaine après A Travers la Flandre. L'E3 a lui été positionné au milieu, le mercredi et Roubaix le samedi pour une semaine 100% pavée. Un programme d'un mois pourrait commencer pour un coureur comme Van der Poel par la Primus Classic, puis Gent Wwevelgem, A Travers la Flandre, l'E3, le Ronde et Paris-Roubaix.

L'autre nouveauté, c'est le regroupement de toutes les courses aux Pays-Bas, juste après les courses belges. Une proximité géographique arrangeante qui permettrait aux équipes d'enchainer facilement si elles le souhaitent.

Enfin, vous l'avez évidemment remarqué, nous avons placé la Vuelta fin avril, à la place du Giro. C'est en partie à cause du problème de température en août, qui va s'intensifier avec le réchauffement climatique. Et puis, pour éviter qu'en mai, des cols du Giro soit encore fermés et que nous ayons des étapes changées à la dernière minute. Le Tour de Burgos est donc déplacé aussi et cela offre un vrai calendrier espagnol cohérent. Un Juan Ayuso pourrait choisir de faire : Tour d'Andalousie, Tour de Catalogne, Tour de Burgos par exemple avant La Vuelta.


Mai : la Vuelta reprend sa place


Le bouleversement majeur en mai est donc la Vuelta qui prend la place du Giro. Cela suit une logique dans laquelle le calendrier espagnol est maintenant regroupé sur toute la première partie de saison, jusqu'à fin mai et la Classica San Sebastian, qui viendrait clôturer en beauté cette période. On l'a positionné une semaine après la fin de la Vuelta, comme c'était le cas après le Tour de France. Le Tour de Romandie a lui aussi été reprogrammé fin mai, pour proposer un enchainement avec le Tour de Suisse notamment. Ainsi, les trois courses Suisses sont regroupées sur une période de trois semaines. Évidemment tout s'enchaine mais ce ne sont pas les même coureurs qui feront le Romandie et La Vuelta / Kloasikoa.

On a aussi placé tout un programme de course "Nord de la France" qui a commencé en avril avec le Gp de Denain et Paris-Chauny, et qui continue en mai avec le GP Isbergues, le GP Fourmies et les 4 jours de Dunkerque. Idem avec Mayenne - Limousin. A noter qu'on a déplacé le Mont Ventoux dénivelé Challenge, pour qu'il s'enchaine avec la Mercantour Classic et qu'ils servent de préparation pour le Dauphiné, qui lui même prépare au Tour de France.


Juin : peu de changement


On a juste proposé pour ceux qui ne faisaient pas les deux courses WT, et notamment les équipes ProTeams, un enchainement, Cro Race et Tour de Slovènie. Les deux pays sont petits et limitrophes. C'est donc très facile de les enchainer.

Juillet : Mettre d'autres courses pendant le Tour.


On a rajouté un peu plus de courses pendant le Tour de France, quitte à pourquoi pas programmer en fin de journée pour une arrivée à 19h l'été ? Ça ne serait pas un problème.

En juillet, on a opté pour les courses dans l'Est de l'Europe. Les deux plus grosses courses, le Tour de Hongrie et le Tour d'Allemagne, sont à la fin du mois. Avant cela, la proximité géographique de l'Autriche, la République Tchèque (Sazka Tour) et de la Slovaquie offre plusieurs possibilité. Les deux courses en Roumanie aussi, qui sont souvent destinées aux équipes continentales. A noter que le Tour d'Allemagne est la première course du calendrier allemand, qui se terminera par la BEMER Cyclassics.


Aout : Nord Est de l'Europe et Italie à l'honneur.


Cinq courses en Allemagne, dont quatre course d'un jour qui s'enchainent sur 6 jours avant d'aller potentiellement en Pologne, juste à côté là encore. Munster, Cologne et Francfort sont très proches, moins de 300 kilomètres entre les trois villes à l'Ouest de l'Allemagne. Actuellement, les courses allemandes sont réparties sur 3 périodes différentes et on rappelle la volonté de Lappartient : "Plutôt que d'aller cinq-six fois par an dans un pays, faisons-le sur une période plus ramassée."

C'est aussi la période du calendrier scandinave avec le Tour de Norvège, qui est actuellement placé en mai, et qu'on voit plus logiquement au côté du Tour de Danemark et de l'Artic North Race. De quoi ravir Uno-X Pro Cycling et les coureurs nordiques.

Vous l'avez remarqué, c'est aussi là qu'on a choisi de mettre le Giro, aux même dates que l'actuel Tour d'Espagne. En préparation, avec le même écart, nous avons placé le Tour des Alpes qui fera d'ailleurs écho avec les courses de juillet pour les plus petites équipes. Nous avons placé de nombreuses courses italiennes autours du Giro, pour un vrai calendrier de fin de saison en Italie, avec aussi les classiques italiennes fin septembre.

Enfin, aout marque aussi la fin des courses en France, avec les courses Bretonnes comme GP Morbihan, Tro Bro Leon et évidemment la Bretagne Classic pour conclure en apothéose.


Septembre : place à l'Amérique du Nord


Pendant le Giro, place à l'Amérique du Nord dans 12 jours, qui sera l'autre grand rendez-vous pour les équipes WT notamment. On espère que le Larry Tour aura pris du galon et que plusieurs équipes World Tour y participeront. Attention, on sait que David Lappartient a dit, pas de chevauchement pour les droits TV et autres mais c'est l'exception, puisqu'avec le décalage horaire, les deux courses n'ont pas du tout lieu en même temps. C'est à la même date calendaire certes, mais pas en même temps dans les faits.

On note aussi que c'est le retour des courses belges, qu'on avait plus vues depuis avril. Des enchainements de courses sympa comme la Brussels Classic, le Tour de Belgique et Tour du Luxembourg mais aussi les nombreuses courses d'un jour du calendrier Europe Tour ainsi que la Super 8 Classic avant de terminer par la course WT, le Renewi Tour, tout début octobre. A noter que nous avons aussi repositionné le Chrono des Nations en préparation du Mondial ITT. Cela devrait attirer plus de monde sur la course française.


Octobre : Calendrier Asiatique, partie 2


Comme c'est le cas depuis longtemps, les classiques italiennes restent à leur place pour terminer à la saison en Europe, avec le Tour de Lombardie. Le Renewi Tour vient lui achever les dernières courses pavés.

Pour la fin de saison, nous avons positionné tout le calendrier Asiatique de l'Est, c'est à dire des courses qui ont lieu en Malaisie, Chine, au Japon, Taiwan. Actuellement, il faut savoir que le peloton va 3 fois au Japon. Une fois en mai pour le Tour du Japon, une fois octobre avec la Japan Cup et une fois en novembre avec le Critérium de Saitama. L'idée est donc de tout concentrer sur quasi 1 mois. D'autant que ce sont avant tout des petites équipes qui y participent et elles préfèrent sans doute éviter les aller-retour.




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